APAJH 33 Éthique professionnelle et rentabilité …

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Comment conciler APAJH, rentabilité et éthique ?

Il y a un an, nous écrivions ceci , toujours d’actualité hélas !

APAJH 33 : ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE OU RENTABILITÉ ?

Mais où va le travail social et médico-social à l’APAJH ?

Nos pratiques professionnelles sont de plus en plus remises en cause par des décisions de la « gouvernance associative » qui mettent à mal la qualité de travail et de service rendu aux usagers dont nous avons la charge et à laquelle nous sommes tous attachés. Si les professionnels ne sont pas opposés par principe à voir leurs pratiques évoluer, ils refusent que ce soit au mépris du sens de leur travail et du respect des personnes accueillies.

En effet, au nom d’une évolution à marche forcée vers de nouvelles méthodes, de nouvelles missions, sans aucun moyen supplémentaire (le fameux « à moyens constants »), les équipes constatent que la qualité de l’accompagnement des personnes accueillies n’est plus la priorité et passe au second plan après la rentabilité et la maîtrise obsessionnelle des budgets.

Les projets d’accompagnement se heurtent aux contraintes financières et ne sont plus prioritaires ! La charge de travail s’accroit sur les métiers logistiques et administratifs !

Qu’en est-il alors des valeurs que l’APAJH, association gestionnaire et employeur vante à longueur d’écrits, de chartes, de déclarations ?

  • Lorsque chaque projet d’établissement voit des projets de suppression de postes (Archipel, IEM …)
  • Lorsque des discours et des décisions visant à déqualifier, banaliser les métiers éducatifs (discours dévalorisant sur le métier de moniteur-éducateur, recrutement d’AES à la place d’éducatifs à la qualification différente, et mieux rémunérés) deviennent récurrents, politique du moindre coût au détriment de la qualité de prise en charge …
  • Lorsque les restructurations, les créations de services se font en réduisant les capacités générales de l’établissement au lieu de se battre pour l’obtention de moyens supplémentaires (Lussac, IEM), sous le motif fallacieux que nous serions déjà dans une sorte de « luxe » en dotation de personnels ! …
  • Lorsque des personnels sont affectés à la création de services nouveaux (Lussac) sans que la formation indispensable à l’adaptation au poste ne soit accordée.

Nous tenons à rappeler, au contraire, que la richesse de l’intervention sociale et médico-sociale tient principalement dans l’accompagnement et le soin dispensé par des professionnels bien formés, en nombre suffisant, disposant réellement des moyens pour exercer leur profession dans des conditions acceptables.

Nous refusons une vision marchandisée de notre travail, tout comme nous refusons de voir notre travail « saucissonné » à la sauce de la rentabilité.

Juillet 2017